Recherche sur la douleur de l'enfant
La douleur chronique touche 30 %. des enfants dans le monde et impacte considérablement leur vie quotidienne, leur vie familiale et sociale. Pourtant, malgré des milliers de molécules déjà sur le marché pour différentes indications, les thérapies antalgiques actuelles sont dramatiquement insuffisantes.
Si, en 2024, on prépare l'homme à aller sur la planète Mars, il n'existe chez l'enfant de moins de 6 mois que 3 molécules ayant une AMM (Autorisation de Mise sur le Marché) à visée antalgique: le paracétamol, l'Ibuprofène et la morphine!
L’organisation mondiale de la santé a ainsi considéré la douleur chronique chez les enfants comme un "problème de santé publique mondial significatif".
Il est donc essentiel de développer la recherche sur la douleur, notamment la douleur de l’enfant, afin de pouvoir amener sur le marché de nouvelles molécules analgésiques en réfléchissant à leur voie d’absorption (telle que, par exemple, la voie topique) pour limiter autant que possible les effets secondaires chez des enfants souvent petits et en cours de développement.
La recherche sur la douleur doit faire la part belle à l'innovation thérapeutique, la médecine personnalisée et le repositionnement moléculaire.
Les principales causes de la douleur chronique chez les enfants, souvent secondaires à des maladies chroniques ou génétiques, sont les douleurs neuropathiques, les douleurs musculo-squelettiques, les douleurs viscérales ou encore les douleurs de la peau.
Notre équipe de recherche au sein de l’hôpital Necker-enfants malades et de l’Institut Imagine travaille à une meilleure compréhension des mécanismes physiopathologiques impliqués dans la transmission de l'information douloureuse entre les différents organes (peau, os, muscle) et le système nerveux périphérique afin d’identifier les voies de signalisation qui génèrent la douleur et l'inflammation et mettre en évidence des cibles thérapeutiques spécifiques accessibles au repositionnement de molécules existantes pour proposer, le plus rapidement possible, de nouvelles thérapies aux enfants qui souffrent de ces douleurs chroniques.